Zola dénonce le procès partisan et bâclé de la célèbre affaire Dreyfus, accusant le gouvernement d’antisémitisme.
Il commence ainsi : « Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis » et termine: « Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour ! »
L’Affaire a pour origine une erreur judiciaire sur fond d’espionnage et d’antisémitisme, dont la victime est le capitaine Dreyfus (1859-1935), juif français, d’origine alsacienne. Les journaux sont majoritairement antidreyfusards (96 % défendent l’armée et l’Église) et Zola sera d’ailleurs jugé et condamné à une amende et à un mois de prison.
Ce scandale politique et judiciaire a bouleversé et divisé l’opinion française de 1894 à 1906.