Ce livre est confectionné en écorce de bois d’alim [Aquilaria malaccensis] et se déploie sur plus de 6 mètres de long. Les feuilles sont traitées à l’aide d’amidon de riz et martelées pour recevoir l’encre. L’ouvrage est en langue batak, langue du peuple du même nom occupant le nord de Sumatra en Indonésie. Appelés pustahas, ils contiennent des textes magiques et divinatoires et mentionnent les cultes dus aux dieux et aux esprits ou encore des remèdes de la médecine populaire. L’écriture dérivée d’une écriture indienne est alphabétique, elle transcrit la langue des bataks faites de plusieurs dialectes de la famille linguistique austronésienne. Le texte est écrit horizontalement de gauche à droite au recto et au verso de l’ouvrage. Les dessins magiques, tracés en rouge, sont des représentations d’esprits surnaturels, de signes astrologiques, de scorpions…