Les bambous gravés réalisés par les kanaks de Nouvelle-Calédonie ont généralement étaient collectés au 19e siècle ou début du 20e siècle. La culture Kanak étant une culture de tradition orale, ces objets ont longtemps été mal compris et inventoriés comme « bâton de chef » ou de « cérémonie ». Il semblerait cependant qu’ils aient plutôt été porteurs de messages et que les scènes gravées faisaient l’objet de commentaires oraux qui liaient tous les dessins en un seul récit. Il est cependant difficile aujourd’hui de déchiffrer ces symboles, la parole des anciens n’ayant pas été collectée en même temps que les objets.
Selon l’océaniste Roger Boulay, la présence de ces scènes européennes et le manque de preuve d’une existence plus ancienne de cette pratique, semble indiquer que les kanaks ont commencé à graver les bambous sous l’influence des dessinateurs européens qui accompagnaient les colons.